Année record

 2018 tire son chapeau avec des lauriers records à bien des étages. A commencer par la chaleur et la sécheresse, puisque la France a connu l'année la plus chaude depuis 1 siècle de relevé! Ce fut aussi une année exceptionnelle avec un enneigement très précoce qui atteignait le mètre à 1000m d'altitude sur la Chartreuse dès le mois de décembre 2017. A la suite, l'enneigement cumulé a été plutôt faible, mais cela m'a valu de parcourir Chamechaude à ski 74 fois lors de la saison d'hiver 2017-2018.

 Ce 31 décembre, je boucle également une année record pour mes visites à la Pierre Chauve, puisque j'y suis venu 150 fois entre le 1er janvier et ce 31 décembre... D'autres habitués dont Gilles que je croise presque à chacun de mes passages ont également battu des records de fréquentation, peut-être 400 Chamechaude cette année ? Il me confirmera ça demain...

La page peut se tourner, les pierres  d'ici bas continueront leurs dégringolades et les bipèdes pas si sapiens qu'ils le prétendent, poursuivrons leur démolition vaniteuse de la planète... Nous viendrons tant que les articulations le peuvent confier nos petits plaisirs de respirer sur ce sommet fétiche. 

Dé eu glace

C'était pas la bonne journée... Le ciel est resté voilé de ce côté-ci de l'Alpe et même à 14h, la neige n'a pas assez chauffé pour décailler et sortir les poils de la moquette! Je me suis donc cramponné aux bâtons pour m'offrir deux belles descentes de chaussettes dans les pentes traffolées de tous les côtés.

Le passage de l'écureuil est bien sec, il faut déposer les skis pour le franchir. Le passage en forêt est limite mais plus correct que l'itinéraire de montée où les cailloux sortent de tous les côtés.

La danse de la neige s'impose pour bien commencer l'année 2019...

Des palmes pour Noël

Un crachin tiédasse sévit sur les Alpes, un vrai massacre à la neige...

Hier encore, la neige résistait et le ski sur Chamechaude n'était pas si désagréable. Les conditions étaient printanières, mais les requins encore couverts. Cet après-midi, l'épaisseur de neige atteint son niveau critique, il faut slalomer entre les pierres quand on enfonce pas jusqu'au sol...

Pourvu que les prévisions météo des 10 prochains jours soient fausses. Sinon, les skis pourront rester au placard.

C'est déjà ça

 Dernier entraînement de l'année pour les plus petits du SNC... Et la chantilly est de la partie pour régaler tout le monde...

 Ca colle un peu sous les planches au niveau de Chamechaude, mais dès le haut de la piste, la neige est fraîche.

Dans la prairie, le vent plaque les flocons depuis le NW et sous les crêtes le vent est bien fort, Ca va plaquer dans les pentes. Je dépose les peaux un peu après la brèche Arnaud pour signer un deuxième tour où la trace est à refaire : miam : -) !

Viendra, viendra pas ?

L'excitation monte aussi surement que les jours raccourcissent, à venir voir la neige pour lui faire la glisse par tous les moyens... Le moindre bulletin météo qui pointe des nuages ravive les fantasmes...

Ce matin, du côté du pas de tire du col de Porte, on attendait de sortir les skis pour l'entraînement du samedi... Mais la blanche a boudé notre massif, elle s'est occupée des voisins au-dessus de 2000m et plus bas il n'y avait que des miettes. Je continue donc de finir mes "snow cross" qui atteignent leur quatrième saison.

A la croix, le vent du nord est saisissant il fait bon retourner dans les bosquets en contre-bas où j'ai presque une sensation de chaleur ; de quoi resigner pour un tour !

RàZ

 L'embellie de samedi a vite tourné la page blanche! Les trombes d'eau écoulées depuis dimanche ont mis une bonne baffe à la neige jusqu'au sommet de Chamechaude...

Ce mercredi au le ciel redevenu bleu, s'ajoute une température bien douce, de plus de 10°C au col de Porte. J'en profite donc pour faire le tour du sommet par le chemin du Jardin en commençant par la face nord puis en terminant par la brèche Arnaud. Sur la sangle du jardin, la neige comble le passage, il faut taper les pieds pour marquer les marches... Ici glissade interdite!

Coté Est, l'ambiance est plus tendre avec la verdure qui refait son apparition. Une petite virgule de neige marque l'entrée de la brèche Arnaud, pas assez pour sortir les skis ni pour bloquer le passage des bipèdes. 

Dans la prairie, les traces de skis du weekend impriment discrètement la surface. Pourvu qu'elles s'effacent prochainement avec une belle couche de neige fraîche et que les baskets retrouvent le placard jusqu'au mois de mai... On peut toujours rêver, surtout d'un avenir impossible !

L'occasion fait le larron

Ce matin difficile de résister à l'appel des skis... Jusqu'à la dernière minute l'hésitation domine entre la prudence à suivre la route du Charmant Som ou le plaisir des  premières courbes dans la neige vierge.

Il faut dire qu'au col de Porte, l'enneigement est minimaliste avec le redoux qui fait déjà mal à la soupe. Mais les arbres font parler la poudre dès le habert de Bachasson... C'en est assez pour motiver les skis cailloux à risquer leur peau.

Finalement la montée est tranquille, la neige est tassée et une trace déjà faite. Il n'y a que le passage de la forêt qui est critique, correct pour la montée et mortelle pour la descente. J'ai préféré déchausser pour éviter le jeu de quille avec un bipède montant.

A  partir du rocher Folatière la couche atteint 50cm, avec un fond compacté qui préserve des requins, prévisibles si on est prudent. Jusqu'au stade de biathlon j'ai pu assurer la descente sans accrocher mais sans lâcher la glisse non plus. Et c'est tant mieux, parce que les cuisses n'étaient pas vraiment au niveau d'envoyer les wedzets!

Passage

 Ce mercredi, les skis sont de sortie pour les enfants du Ski Nordique Chartrousain... Avec 20cm de belle neige posée sur un fond froid, il n'en fallait pas plus pour exhumer les vieux skis et gratter là où ça démanche sous les doigts de pieds...

Sur les pentes de Chamechaude, la couche de blanche est encore un peu légère pour sortir les lattes, même celles qui ont les carres qui gondolent! Du coup, je rode mes S-Lab X Alp, plus étanches que les baskets.

A partir du rocher Folatière, la couche autorise la glisse. Un surfeur s'y est risqué, sa trace ne fout pas trop la trouille, pas vu d'ailerons sortis à toutes les courbes.

Au-delà de la brèche Arnaud, il faut faire la trace. Dans les escaliers de sortie j'enfonce jusqu'à la cuisse de quoi mériter le sommet...

Là-haut, je retrouve la croix dans le calme et la solitude. Une fois encore je lui confie mes secrets, pour que le silence éternel porte nos mémoires et la vie au-delà de nos fragiles enveloppes biologiques.

Sur le retour, le silence est rompu par un moment que je n'avais encore jamais vu sur Chamechaude. Un exercice de la gendarmerie qui vient faire une approche au contact du sol pour simuler la dépose d'un homme. Celui-ci se contente de sortir sur les patins de l'engin qui repart aussitôt vers le ciel ...

Bientôt là

Pas assez de blanche pour sortir les planches, mais ce qu'il faut pour exciter les chromosomes de pingouins... Avant 10h les puristes ont fait la trace.

Le telefonino n'a pas aimé se perdre dans la neige le temps d'un aller retour à la croix! La chance a bien voulu que je le retrouve, mais l'écran tactile s'est gelé quelques pixels.

Contraste d'automne

Depuis quelque temps je sortais sans la boîte à image. Probablement un acte manqué pour m'inviter au silence...

 Aujourd'hui l'écran est de sortie et les chamois aussi occupent généreusement la place. Ils se sont regroupés à l'abris d'un éboulis sous la brèche Arnaud. Mon passage les déloge dans les bosquets voisins.

 500mètres plus bas, le soleil réchauffe le village du Sappey... La verdure tire sa révérence.

Et ton âme en mon automne est lasse*

 3 novembre 2018

Deux jours, deux ambiances, deux humeurs, deux sensations bien différentes comme un vers holorime qui change les maux par des mots.

 2 novembre 2018

* Étonnamment monotone hélas !

Première neige

Le 27 Octobre, une vraie belle neige froide est tombée au-dessus de 1400m. L'occasion de sortir les baskets à clous et d'aller fouler la première blanche. A la croix un bon 10cm et les premiers glaçons sont à l'honneur. 

 Les 2 jours suivants, les flocons ont laissé la place aux gouttes et quelques rafales, mais la neige fait de la résistance. Ce soir elle sera de retour avec le chassé croisé de deux masses d'air, l'une chaude venue de la Méditerranée, contre de l'air polaire en descente direct sur la France.  A ce jeu de loterie météorologique, on pourrait avoir une bonne petite couche d'ici mardi matin, ou pas ?

Turbo brèche

Le mercredi le chrono me laisse 1h45 pour un aller-retour à depuis le Sappey vers la croix. A ce jeu, le chemin le plus court est toujours le plus rapide, donc ça pique dans les mollets. Ca commence gentiment par le chemin de la Jaillère puis tout droit pour retrouver le habert de Chamechaude. Ensuite c'est dré jusqu'à la Brèche Arnaud. Pour ma pomme, ça passe en 58 minutes pour gagner la croix. De quoi se reposer quelques minutes et faire un détour par le cairn des copains, puis redescendre tranquillement pour retrouver la Jacobine en moins de 40 minutes...

A l'arrivée je suis bien content, "et c'est tant mieux parce que je ferais pas ça tous les jours" 

Trop sec !

La journée la plus chaude du mois d'octobre est annoncée... Tout est sec. Les quelques gouttes de pluie qui ont bien voulu nous arroser ce mois, n'ont pas ressourcé le sol et les plantes. Pas facile pour les champignons de tirer leur mycelium du sol !

 Cela n'empêche pas quelques microbes et virus de s'inviter à nous gratter la gorge. Ce qui me pousse à faire un petit tour au soleil du côté du balcon Est. En chemin je retrouve un balisage régulier qui me conduit jusqu'à la brèche Arnaud. A cette heure matinale les chamois détalent à mon passage, il faut dire qu'ils ont les oreilles en alerte canon depuis quelques semaines.

 Au sommet les deux cotés de la montagne affichent des couleurs bien différentes, entre la profondeur de l'azur coté ubac et la chaleur de la végétation grillée coté adret.

 Malgré la petite forme, je signe pour un deuxième tour dans le bon air. L'après-midi sera moins intime dans l'agitation de la fête des sciences.