Après-midi dans le jardin

J'ai l'après-midi libre pour jardiner derrière la maison. Une seule contrainte au départ, déposer ma fille au Sappey chez sa copine et la récupérer en fin de journée! Cela m'oblige à glisser les skis dans le coffre et faire une halte au parking du téléski de Chamechaude.

14h30, le gros des troupes est déjà passé, une dizaine de voitures seulement. Sur la trace il n'y a pas trop de monde. 

Premier passage par la croix et descente sous le câble. A ma surprise, la neige est restée béton, avec qq vieilles boules de neige traffolée. Plus bas, contre les rochers, la moquette est posée elle offre quelques courbes en douceur. Ensuite, c'est la glace et la neige froide jusqu'en bas. En chemin sous le habert je croise 2 copains sappeyards. Ils me mettent au défi de faire un 2ème tour et de les rattraper avant le sommet. 

Ils n'ont pas dû assez bavarder ou bien je n'avance pas si vite. Je les retrouve au passage de l'écureuil qu'ils franchissent skis sur le dos. Je me la joue free ride avec une petite prise de risque vu le durcissement de l'atterrissage, mais ça passe sans casser le carbone, ni  le bonhomme !

Arrivée au col pour la fermeture des pistes, la lumière est encore assez vive pour m'offrir un 3ème tour. Comment se refuser le luxe d'une montée solo dans la lumière du soleil couchant?

Tandis que la vallée sombre dans le froid et la pénombre, je cueille les dernières lueurs du jour dans un feu de couleurs crépusculaires.

La descente se fait sur la réserve, les cuisses bien entamées et la neige déjà durcie pour la nuit. 

Tourmente samedi, beau temps lundi, printemps mercredi

En quelques jours, les conditions sont passées de la tourmente, avec 1mètre de neige tombée en quelques jours, à la douceur printanière d'une inversion de température.

Samedi 11 décembre, départ ski aux pieds depuis la croix et passage de l'écureuil sans déchaussage.

Dimanche, le vent du nord s'installe. Au sommet les conditions sont polaires, la neige fait des vagues et une plaque à vent s'est détachée au-dessus des paravalanches, pour glisser en surface à faible volume jusqu'au rocher Folatière.

Mercredi, la vallée reste sous la grisaille dans le froid tandis que les hauteurs voient la douceur transformer le manteau neigeux dans les pentes arrosées de soleil. Le passage sous le câble est skiables et la neige traffolée chauffent les cuisses à la descente...

 

"Small Slide for a man, giante ride for the mOOse"

Mercredi la neige mouillée et la pluie ont copieusement servis la Chartreuse, tassant les 75cm de fraîche à 50cm d'une sous-couche parfaite. Pour terminer la semaine en beauté, rien de mieux qu'un 1/2 RTT du matin pour aller relever les compteurs du jardin.

L'échauffement commence à 6h par 1h de déneigement autour de la maison puis la conduite des enfants aux bus scolaires. A 8h les fixations cliquent les chaussures pour tracer en forêt sur les pentes de la Pinéa.

La température est de -7°C, et je ne boude pas l'arrivée du soleil sur les hauteurs.

J'arrête l'ascension à la brèche Vermorel, au-dessus la neige plaquée n'invite pas vraiment mes spatules. D'autant qu'il me reste Chamechaude à visiter.

Les 20cm de fraîche se laissent glisser avec volupté. La sous-couche du dessous s'est bien tassée et à juste croutée sur quelques centimètres pour limiter l'enfoncement et garder les requins par le fond.

Du côté de Chamechaude, le monde se bouscule déjà et la trace est bien faite jusqu'en haut.

La face encore bien à l'ombre est glaciale, de quoi faire la descente sans retenir les wedzets pour fumer les cuisses. 11h le tour est bouclé, retour au bercail, pour une petit casse croûte et une douche et fin près pour aller finir la semaine au boulot... 

Bon tirage pour cette matinée 4 étoiles, demain retour de la douceur et de la pluie... 
 

Vous en reprendrez bien encore?

Sous de meilleurs cieux, un nouveau passage par la "Pierre" s'offre à mes baskets. La couche s'épaissit un peu au-dessus du rocher Folatière. On enfonce jusqu'aux mollets dans les passages les plus couverts.

Les randonneurs du week-end ont bien marqué la trace, ce qui facilite l'ascension en trottinant avec des bâtons bienvenus pour retenir les glissades.

 

Premier tir à blanc

Ce matin les flocons ont léché les balcons de la Chartreuse jusqu'à 1000m. Une petite fenêtre s'est ouverte en début d'après-midi, il ne fallait pas rater le lancement du feu d'artifice.

Pour une fois, je me retrouve seul sur la pente, à peine une trace me précède jusqu'à Folatière. Dans la pente sommitale, la neige est bien froide, un bon 10cm recouvre le sentier et au sommet, le vent a commencé à combler les marches et les rochers...

Ne rêvons, pas, l'hiver n'est pas encore là. Mais "Winter is coming" come disent ceux du trone de fer !
 

Des moutons à tous les étages, avec et sans passe!

Sans quitter les pentes j'ai quelque peu déserté les réseaux, tant l'abondance de folie mise en page me donne la nausée. Heureusement il reste la beauté et la lumière qui traverse toujours l'obscur.

Pas facile de sortir du troupeau, quand ceux qui n'y sont pas, enfin le croient-ils, se prennent pour des bergers. Ce matin avec 6°C au thermomètre, un tour par les coteaux Sud, de la Pinéa, puis du jardin de Chamechaude au balcon Est et la brèche Arnaud, m'a offert juste ce qu'il fallait de vent frais et de beauté pour retourner en bas dans la misère des miasmes mentaux...

 

Printemps à petits pas

La météo nous offre 2 jours de beau temps et de douceur, il ne faut pas laisser passer cette fenêtre de ciel bleu. J'en profite donc pour remplir le sac à déniv en enchainant qq Chamechaude et Pinéa dans la foulée.

Samedi matin, il y du monde sur les traces, un passage par le Canyon offre un peu de calme et de solitude... Dimanche après 18H, les pentes sont désertées , les crocus s'épanouissent  et même les marmottes profitent des derniers rayons de soleil.

 

Hexasyllabe d'hiver

 

Quand l'hiver s'efface

Chamechaude  grimace

Sans  perdre la face

Carpe Diem

 En ce jour de disgrâce du 31 mars 2021, où l'épée du confinement est suspendue sur nos têtes, le choix d'une sortie plaisir, sur les hauteurs, avec les sourires bien partagés est vite fait. A ce jeu, Jeff et Valérie sont du voyage pour profiter des dernières pentes chartrousines en neige de l'année.

Du col au sommet, on garde les skis, avec un petit passage en herbe vers le haut du téléski du col de Porte. La neige est soupe à souhait, mais pas si mal pour une montée qui chauffe : 18°C au col de Porte.

Il n'y a pas foule dans les pentes et pratiquement plus de bipèdes que de skieurs.

On savoure l'instant de liberté sans barrière pour glisser la soupe avant de déguster celle de la grimace qui nous est promise ce soir... 

Carrelage avant le retour de la blanche

Malgré les apparences, le printemps et la moquette ne sont pas encore garantis. Ce samedi à midi la pente était encore glacée du col au sommet... Cramponé aux bâtons, il faut souvent monter à côté de la trace et en pente douce pour ne pas reculer...

Sous Folatière, une fixation me lâche et je vois mon ski détaler jusqu'au habert! Heureusement pas de virevolte et personne sur sa trajectoire. Un randonneur en baskets le récupère et me demande si la neige n'est pas trop gelée...Je lui réponds que la récupération de mon ski lui témoigne de l'état  du carrelage...

Je finis donc tranquillement jusqu'à la croix. La descente en douceur se passe bien avec les chaussettes qui s'accrochent aux mollets pour ne pas terminer au fond des godasses...

Dans ces conditions, une seule montée me suffit amplement... Pourvu que les flocons reviennent généreusement dimanche et lundi.
 

Sirocco sur l'Alpe, Chartreuse en mode sépia

 

Le sable du désert voile l'air d'une couleur ocre surréaliste. La température est printanière, 10°C au col de Porte. La neige se teinte de sable mais la skiabilité reste correcte. 

Cette météo bien étrange, n'arrête pas pour autant les skieurs motivés, ce matin il y a foule sur les pentes et dans les traces de ski de fond du col. 
La précieuse est attendue pour demain, on croise les skis!

Ski de printemps, air de confinement !

9°C au col de Porte, la neige est détrempée jusqu'au sol et tassée au maximum... Malgré tout, avec des planches bien fartées, le ski est agréable.

J'en profite pour deux descentes sous le câble sommital, au-dessus des paravalanches. La couche de neige est limite pour franchir les 2 ruptures rocheuses... 

Plus bas, le vallon du grand ravin est bien lisse et vierge de toute trace.

 L'avantage du mauvais temps, c'est qu'il n'y a plus beaucoup d'amateurs pour fréquenter les pentes.