samedi 31 décembre 2016

La der sur les chemins de crêtes

Les montagnes de pression anticycloniques n'en finissent pas de nous écraser, de sécher les montagnes et de tasser les brumes de pollution dans le fond des vallées. Il est temps de tourner la page de cette année 2016, misérable à bien des égares, ne serait-ce que pour la saison des neiges!

Pour changer les idées, il me prend de sortir des sentiers pour gagner les crêtes sud de la Pinéa puis de Chamechaude. Les points de vues sur les sommets changent un peu et les lieux sont moins fréquentés par les bipèdes aux heures de pointe. 
Coté Pinéa, l'itinéraire est simple : dré dans le pentu à l'aplomb du sommet en suivant le marquage forestier. Coté Chamechaude, il suffit de suivre le passage des chamois marqué d'un cairn au départ et d'une sente assez visible.


En débouchant sur l'éperon sud de Chamechaude, je suis surpris d'un "effet optique" au sommet d'un pin. Deux petites nuées étincellent aux soleil qui diffuse ses rayons dans les ramures des arbres.

En m'approchant, j'y trouve en fait un essaim de moucherons, ou je ne sais quel insecte, qui fait de la lévitation thermique dans les vapeurs du résineux. D'ailleurs, j'en profite aussi en savourant les odeurs de térébenthine qui se dégagent à ces premières lueurs...
 Plus loin, j'aperçois les foules qui s'amassent vers le sommet où l'ambiance est bien douce en l'absence de toute brise. On sent la motivation à brûler les calories en avance de l'orgie Sylvestre qui se prépare....


La Chartreuse du 31 décembre 2016, dépouillée de neige et aussi verte que sa liqueur prestigieuse !

Puisse 2017 être une meilleure année pour nous tenir en joie?

jeudi 29 décembre 2016

Les rescapés de l'enclos.

Vu depuis la brèche Arnaud, la transhumance a commencé, les alpages sont desséchés, mais les brebis gardent la prairie. Celle que je croyais seule et oubliée lors d'une visite précédente est toujours là et même accompagnée de son agneau.  Verra ben si ces deux là passent l'hiver, je viendrai régulièrement de ce coté pour les observer.

Ce passage du coté sud, m'invite au repérage du départ du "pilier gris" pour une prochaine ascension.
L'accès à la voie depuis le balcon Est commence par le repérage d'un petit résineux isolé, au-dessus duquel l'élance le pilier...

" Pilier gris"... L'attaque de la voie est reconnaissable par cette fissure écaille où les spits s'alignent généreusement.
Côté Ouest, les bipèdes se bousculent presque en chassé-croisé... Le stationnement au sommet est réduit par un petit vent frais qui rappelle que nous sommes parait-il en hiver.


samedi 24 décembre 2016

110..fficulté


Avant l'arrivée du gros barbu rouge, il fallait bien mettre le compteur sur un compte rond...  Malgré l'heure avancée de l'après-midi, il y a encore du monde sur les pentes. On vient s'acheter bonne conscience avant de goinfrer la dinde et les truffes ! 

Du côté des sommets, un petit nuage s'accroche. Mais  pas d'illusion, les flocons ne seront pas de sortie cette nuit. L'ambiance là-haut est plutôt au crachin. Ce soir on pourra noyer notre chagrin dans le bon vin et demain matin, cuver la misère sous la couette, les skis ne nous en voudront pas...

vendredi 23 décembre 2016

Noël en baskets, Pâques en raquettes !

La douceur et la sécheresse se poursuivent... Depuis 150 mille ans, homo-sapiens s'adapte et colonise tout sur son passage. Et bien nous pourrons peut-être faire revenir les éléphants d'Anibal dans les prairies alpines ! Du coté sud de Chamechaude mon regard se tourne vers les brèches, imaginant de nouveaux itinéraires de brèches en brèches.



 En ces temps de douceur, les gentianacées annoncent la couleur et la saison. On finit par ne plus savoir quand nous sommes? Heureusement à la sortie de la brèche Arnaud, le cairn a gardé un petit paquet de blanche pour terminer le calendrier de l'avent en beauté...


Pour rentrer à la maison je m'offre un détour par la Pinéa via le col de Porte... L'exploitant de la station est fin prêt pour l'hiver. Des lumières pour du ski nocturne du coté du Cartusia et un magnifique tapis pour les futurs apprentis skieurs : " Y a plus qu'à, ou pas !"

 Et du sommet de la Pinéa, la vue sur la vallée reste la même... Les miasmes morbides de celui qui s'adaptent et qui sait n'en finissent pas de coller au plancher. Avec la remontée des températures, les nuées se dilatent et viennent gazer un peu plus haut l'air des hauteurs.


Il y a un an se jouait la même partition :

Il y a deux ans, l'ambiance était pratiquement aussi sèche :

Il va falloir s'y faire...





mercredi 21 décembre 2016

Tirer le rideau

A voir Chamechaude en photo depuis la maison, on pourrait croire que nous sommes en août! Les couleurs sont flamboyantes et saturées : du vert au bleu avec des prairies alpines grillées et jaunies par la sécheresse... Mais le solstice d'hiver est bien là aujourd'hui avec la disparition du soleil à 16h58, nous aurons la nuit la plus longue de l'année!

La Chartreuse est désespérément sèche de toute trace de neige, ce qui n'ôte pas la face hilare et clownesque du rocher Folatière ! A la croix un petit groupe est venu tirer le rideau du jour le plus court... Tandis que ceux d'en bas, n'ont pas vu le soleil de la journée : ça fait bien rire les chocards qui viennent nettoyer les miettes des passants de Chamechaude.



dimanche 11 décembre 2016

Le pas du chamois


La douceur se maintient avec une inversion de température spectaculaire : -3°C à Grenoble le matin (205m alt.) +8°C à la Croix de Chamrousse (2253m alt.)... Autant dire que "plus que ça monte, plus que ça fait chaud!"...Le col de Porte n'échappe pas au phénomène, depuis 6 jours la température y est positive. 
Je m'offre donc un petit tour par le pas du chamois dans la lumière et la chaleur des rochers du sud-est. 

Itinéraire du "Pas du chamois"


Distance : 6km
Dénivelé : 750m

Au départ, depuis le col de Porte, on rejoint le habert de bachasson, par le sentier normal balisé ou par le sentier de la piste de ski pour les plus motivés à grimper "dré dans le pentu".
Au habert, on quitte l'itinéraire de la voie normale, pour suivre le chemin qui passe sous le habert  en direction du Sappey et du habert de Chamechaude.

Au portail, on laisse le chemin balisé pour prendre à gauche le sentier qui rejoint le balcon Est et les voies d'escalade. Avant de basculer sur le versant sud, lorsque le sentier passe au plus près des rochers (voir les deux photos ci-dessous) on repère un petit cairn et une sente qui longe les rochers. C'est ici que commence le pas du chamois.


On atteint au bout des rochers une petite rampe herbeuse qui se faufile dans les rochers pour rejoindre les pins de la terrasse supérieure.
De cette terrasse très courte, on monte tout droit pour atteindre une nouvelle rampe ascendante à gauche qui rejoint la partie sud de la  prairie sommitale.


Désormais la sente s'efface, on est libre de monter à vue en direction du sommet bien visible.





La vue sur Chamechaude depuis le versant du plateau des petites roches est aussi magnifique. Merci à Jean-Guillaume pour ce cliché.



samedi 3 décembre 2016

Clair, Obscur

Petite grimpette de fin d'après-midi entre deux bricolages d'automne : Les foules sont de sortie et bien emmitouflées dans la fraîcheur du moment. 
Là-haut, les 2 faces de l'Alpe sont stupéfiantes, le clair et l'obscur se partagent la place, les miasmes et particules pour le fond de vallée, clarté et lumière pour les hauteurs...


mercredi 23 novembre 2016

Souffler n'est pas jouer

 Le coup de fœhn que nous essuyons depuis 4 jours a eu raison de la neige sur les pentes de Chartreuse. Chamechaude et la dent de Crolles affichent leurs misères, nettoyées au sèche cheveux !
J'en profite pour une escapade du mercredi via la brèche Arnaud, pratiquement sèche à l'exception des premiers mètres. Jusqu'à la croix, je ne traverse que quelques portions de neige et même pas assez pour mouiller les baskets.

L'avantage de ces temps capricieux et changeants c'est que la montagne se déserte aussi vite qu'elle se voit envahir... Et la volupté du calme n'est pas du luxe...


samedi 12 novembre 2016

Ouverture du bal de la glisse ?

Hier en fin d'après-midi un tentative un peu hâtive m'a conduit au demi-tour sous Folatière ! Un départ à l'arrache de la maison à 16H15 en sortant le matériel archivé dans le grenier et me voilà sur les skis. Sauf qu'en collant les peaux, je m'aperçois que j'ai tiré du sac le modèle de 2013! Une glisse au top, mais la colle me rappelle un vieux post-it...
Pas de surprise, dès le premier coup de cul dans le mur de la piste, je largue une chaussette rose dans la peuf, rebelote sous le habert et dix de der avant Folatière ! La nuit s'annonce et je renonce à voir plus loin.

Ce matin, à 7H30, j'ai 2 paires de peaux contre moi. La température est de -5°C et je suis seul au téléski : déjà ça va beaucoup mieux. Par contre la reprise du ski de randonné est toujours aussi étrange et malaisée. L'équilibre et la synchro n'y sont pas. On se sent pâto et lourdo, inutile de chercher des sensations de bien être! M'enfin, le plaisir de brassouiller 40cm de fraîche bien regelée dans la nuit y est. Dans le pré sommital, je rejoins les plus matinaux. Le vent du nord nous offre un peu de résistance pour gagner la croix. Les vagues ont été sculptées dans la pente et fidèle à sa réputation, le sommet est quasiment chauve. Je m'arrête au dernier arbre pour tourner les spatules vers le bas. Autant ne pas casser du matériel à la première et surtout rentrer vite pour emmener la tribu faire une première séance de ski de fond au col de Porte.

A la descente, c'est plutôt bon. Il n'y a pas de fond, mais le froid a déjà compacté le manteau. Avec 50cm de fraîche, pas la peine de lâcher les sardines, les requins ne sont pas loin. Mais on tourne déjà des premiers virages bien agréables, sans rien toucher si on est vigilant. Pourvu que cela dure... 

dimanche 6 novembre 2016

1er T'rail de blanche

Un premier coup de givre sur les poils, ça peut pas se rater! Ce matin, comme prévu par les sites météo, la blanche fait son apparition à basse altitude, avec des flocons à 1000m et une première blanche vers 1300m...


Du coté de la piste, la saison se prépare, avec l'aménagement du terrain. La végétation est nettoyée et les talus mis en forme pour les apprentis (et confirmés) "glisseurs-libres" Free-rider ou profiteurs ??!! :-)
Un peu avant le Habert de Bachasson, je suis rejoint par un jeune mauriennais qui n'a pas résisté, lui non plus à l'appel de la blanche...Sûr que dans l'après-midi d'autres amateurs viendront par ici conjurer la crise de manque ?