dimanche 29 avril 2018

Baskets par la Brèche

Puisqu'il faut passer à l'été, ce matin je cale les pattes arrières dans les baskets pour aller visiter les chamois qui se tapent la cloche dans l'herbe tendre du balcon Est. Aux premières lueurs du soleil on ne compte plus les caprinés de ce côté-ci de Chamechaude... Une bonne dizaine qui ne me cèdent le sentier qu'au dernier moment!



 Plus loin, l'assaut de la brèche Arnaud offre une rimaye suspendue au milieu du passage avec un gros mur de neige qui se décolle de la paroi... Plus impressionnant qu'autre chose, il suffit de se glisser derrière pour être au sec du rocher avec le câble pour s'aider à grimper.
La sortie aussi, vue d'en haut paraît bien compliquée avec un mur de neige de plus de 2 mètres encore... Mais le passage herbeux qui précède la corniche laisse regagner tranquillement la pente sommitale.
Au pied de la corniche, la neige pisse la fonte à 2 jets !

samedi 28 avril 2018

Dernier blues avant de partir *

Une semaine de massacre à la chaleur et la piste de Chamechaude passe du blanc intégral au vert total! Il y a encore 15 jours j'aurais mis mes spatules au feu que le 1er mai, un Chamechaude à ski depuis le col était garanti...
Sûr que la langue de neige du mur ne tiendra pas 3 jours de plus. Ce matin, le départ du col se fait bien sur les skis, mais dès la première bosse du snow parc il faut déchausser pour retrouver le bas du mur. La montée dré dans le p'entu se passe bien, 10 mètres de "dry" dans la caillasse avant la forêt et la suite s'enchaine complètement sur les lattes jusqu'aux dernier ressaut sommital...
 Depuis le sommet, il paraît miraculeux de skier encore la Chartreuse, tant le nord du massif semble passer en mode verdure!
Le départ depuis le câble passe encore sans problème, la perspective d'atteindre le col de porte paraît plus aléatoire, mais bien réel encore pour 2 jours. Pour ma part, ce sera le dernier Chamechaude à ski pour cette saison. Je solde sur un compte rond avec 60 passages par le sommet depuis le 1er janvier, 74 depuis le 29 novembre 2017. L'année restera exceptionnelle pour la durée de l'enneigement mais loin des records pour les prolongations qui ont déjà vu skier le sommet depuis le col après le 1er mai...
*" Dernier blues, d'après Bill Deraime", que j'écoutais en boucle dans mes années lycée ... https://youtu.be/1NhxrIYTmdc?t=83

dimanche 22 avril 2018

Ski en juillet !















Avec 33°C dans la vallée, la température dépasse aussi les 23 degrés au col de Porte. L'impression d'être en juillet n'est pas qu'une illusion. Pour conjurer le sort, je monte avec les skis et le vélo au col en tenue estivale : short et t-shirt pour une grimpette sur les lattes jusqu'au câble.


 Au sommet, la marque de l'été est enfin là : les silènes acaules pointent leurs pétales aussitôt la neige disparue.

Pour l'occasion je m'offre une première : du ski en cuissard à envoyer les grandes courbes dans la soupe... Le glaçage des genoux est garanti et comme ça on ne sent pas les cuisses chauffer !

 Depuis le sommet, les couleurs sont laiteuses, écrasées par la brume de chaleur comme en plein été.

La page de l'hiver risque de se tourner plus vite que prévue... Après 6 mois de ski non stop, on ne va pas pleurer la retraite de dame blanche.

samedi 21 avril 2018

Début de la fin


En 3 jours la neige en a pris un bon coup dans les cristaux, le départ depuis le téléski a tiré sa révérence. A coup de 10cm de fonte par jour, le 1er mai, même au col de Porte il sera difficile de faire un départ à ski pour atteindre le sommet !

Donc ce matin, un peu bousculé du lit, je me suis acheté une motivation pour aller remplir le compteur avec 3 tickets pour la croix... Jusqu'à 10H30, la neige reste bien dure et la trace de montée doit se faire dans la crispation. Je ne parle même pas de la descente sous le câble qui est plus que tendue avec faute et chute interdites, sous peine de finir en brochette dans les paravalanches. J'ai pu ainsi tester que mes skis en 160cm n'étaient au mieux de leur forme dans ce type de pente sur une neige en béton armé!




mardi 17 avril 2018

Sublimation directe

 Avec un ciel aussi bleu, le regèle nocturne a été suffisant pour durcir la neige et la tenir en forme jusqu'à midi sur les pentes de la Pierre Chauve. En montant sur le coup des 11h, j'aperçois sur le Charmant Som, le signe de l'indien qui traduit le coup de chaud des dalles et laisse échapper un joli petit nuage de sublimation directe!
 Coté ouest, la chauffe est moins forte et la prairie sommitale de Chamechaude offre une bonne neige transformée avec un grippe encore dur à midi. La presque canicule annoncée pour les jours à venir risque de faire mal... Il va falloir suivre la fonte au pas de course!

lundi 16 avril 2018

Dégringolade

A l'initiative de Valérie, un petite Chamechaude du soir avant que la neige ne quitte les lieux : ça ne peut pas se refuser. 
Depuis plus d'une semaine, il ne gèle plus et la neige dégringole à vue d'œil. Les jours sont comptés pour un départ depuis le téléski. Mais ce soir la bonne surprise commence par un parking vide à 18H...
La neige est bien "soupée", mais plutôt sympa à skier avec les skis fartés à l'orange. 



Sur le sommet un petit vent du nord nous refroidit et couvre la pente de nuages. Nous ratons les dernières lumières du jour. Pour cette occasion plutôt rare de se retrouver seuls sur les pentes, j'emmène Valérie par mes passages favoris. Un départ sous le câble pour jouer avec la pente, un petit saut au passage de l'écureuil et du border cross dans la forêt avant de retrouver la piste.

samedi 14 avril 2018

Qui soupe bien, dort bien.

Alors que la dent de Crolles prépare sa tenue estivale, Chamechaude offre encore un départ confortable depuis le téléski. Malgré l'absence de regèle nocturne, la neige reste assez dense pour ne pas couler dans la soupe et profiter à la montée comme à la descente d'une neige sympathique à la glisse.
 Le ski depuis le câble sommitale est bien bon, les virages dans une pente soutenue passent tout seuls. Plus bas dans la prairie et sur la piste ça colle un peu. Du coup je préfère sortir les skis étroits qui offrent une glisse plus facile que les patins larges pas vraiment à leur avantage dans ce type de neige, à moins de sortir la grosse chimie du fart!
Le sommet commence à se découvrir, j'en profite pour aller saluer le cairn des copains qui laisse à nouveau paraître ses cailloux.