Mercredi au soleil

Le mercredi après-midi, il y a entraînement pour les jeunes du club de ski de fond chartrousin... C'est l'occasion pour moi d'aller visiter La Pierre Chauve en partant du Sappey via le Habert de Chamechaude et la brèche Arnaud. Les mollets sont mis à rude épreuve, presque un kilomètre vertical pour atteindre le sommet depuis l'altitude : 1200m il y a 3km pour atteindre le sommet.

Là-haut belle surprise, la croix a repris sa position verticale, les paratonnerres sont étincelants et le pied est à nouveau fixé avec des tiges métalliques et du ciment. Le vent et la tourmente n'ont qu'à  bien se ternir!

En redescendant, je trouve la sécurité civile et son hélicoptère en vol stationnaire du coté du pilier Tobey : repérage ou accident? Apparemment rien d'autre que de l'observation...

Je retrouve la Jacobine pile poil à l'heure pour récupérer les enfants qui reviennent d'un entraînement marche bâtons. L'hiver se prépare à tous les étages sappeyards...

Chamechaude à marée haute

L'automne s'installe avec un peu plus de fraîcheur dans les fonds de vallées... Le niveau de la mer de nuage remonte et inonde la Chartreuse au-dessus de col de Porte.

Au lever du jour, les pentes sont désertes, j'apprécie cette tranquillité jusqu'à ce que des sifflements étranges m’interpellent à l'arrivée dans la prairie sommitale. Je poursuis mon chemin sur la pointes des pieds et en ouvrant les oreilles. 

Finalement je croise mon voisin qui poursuit un chamois en imitant les sifflements des caprinés pour l'effrayer. L'animal ne s'échappe pas très loin et nous toise depuis son promontoire quelques dizaines de mètres plus loin. 

Le voisin me raconte qu'il est venu se promener avec son chien de chasse pour l'entraîner à débusquer les lièvres. Mais que celui-ci est attiré par les chamois qui lui font face et du coup le déconcentre de son entraînement!

Je les laisse à leurs "lapins" et termine mon chemin vers le sommet. Là-haut encore je me trouve face à quelques chamois qui sont à peine apeurés par ma présence et ne détalent qu'au dernier moment.  

Il est vrai que leur présence sur la face Ouest de Chamechaude est atypique et que depuis quelque temps elle s'accroît rapidement. J'ai pu en compter jusque 30 juste sous le sommet en redescendant vers le canyon! 

Pour échauffer le bucheron

Le soleil tarde de plus en plus à se lever.Cela me vaut de patienter et jouer les prolongations sur les tartines avant de sortir les baskets. Du coup j'arrive sur les balcons Est en même temps que Ra et je profite des magnifiques couleurs saturées. 

Des hordes de chamois se  dérobent à mon passage. Ils sont trop rapides et je n'ai pas le temps de dégainer l'appareil photos pour les mettre dans la boîte!

A la brèche Arnaud, je retourne dans l'ombre. Et là-haut, la vue panoramique du sommet est encore dans les brumes ternes de l'aurore. J'en profite pour descendre par le canyon et rejoindre la maison par la forêt dans l'espoir d'une cueillette mycologique. Malheureusement il n'y a que quelques lactaires sanguins et un seul pied de mouton sur mon chemin : je préfère les laisser à la forêt...

Contraste d'automne

 Il fallait choisir son heure pour s'offrir "luxe, calme et volupté" sur les hauteurs chartrousines. La matinée, le soleil est resté pris dans les nasses de nuages poussées par le vent du nord. La pluie de la nuit et la fraîcheur d'automne m'ont gardé éloigné des pentes.
L'après-midi occupée par quelques tâches ménagères, une fenêtre de ciel bleu, clair et limpide s'est ouverte à l'heure du thé. La motivation pas bien haute, j'ai opté pour une petit tour en marche-bâtons histoire d'aérer la tête.
Bien m'en a pris, je me suis fait agréablement réchauffé la carcasse dans la chaleur du soleil en fin de course. Les randonneurs avaient quitté la place. J'ai retrouvé la montagne tranquille et silencieuse. Le portail du berger est resté en place ! Il risque d'encombrer le passage des skieurs cet hiver...

Au sommet, sans surprise, la croix n'a pas résisté aux assauts du mauvais temps, elle est à nouveau part terre.

Transhumance hivernale

Le mauvais temps arrive par le sud, "un épisode cévenol" qui disent. Je profite donc du répit offert par les Alpes qui retiennent les nuages et les guident vers la vallée du Rhône. Cela me vaut de belles couleurs au lever du soleil sur le cairn de la Pinéa et le Néron en enfilade.

Plus bas en rejoignant Chamechaude, je profite du rassemblement des moutons qui redescendent dans la vallée : transhumance hivernale, ou passage de témoin... Demain c'est l'ouverture de la chasse..

Au sommet le ventilateur agite la croix. Je rajoute quelques pierres au pied pour mieux la caler. Pas sûr que cela suffise pour la garder debout. Il va falloir se décider à monter le ciment colle et quelques tiges pour la fixer.