Par toutes les couleurs

Il neige depuis samedi, mais l'épaisseur reste modeste aux altitudes chartrousines. Je profite des belles couleurs de l'après-midi pour aller prendre l'air et sortir les baskets. A mesure que je m'élève mon regard embrasse toutes les couleurs qui se mélangent dans un contraste magique. 

Rien que pour les pompons de neige collés aux sapins du sommet, la balade méritait d'être faite.

 Au loin la Grande Sure est complètement platrée.

Seul à l'aube

 6h40, le désert au col de porte : "pas une bagnole, pas un troquet ouvert, pas une mobylette, rien..."
Autant savourer l'instant de calme et l'immortaliser. Le phénomène devient rarissime !

 Coté Est, le soleil fait son apparition et les chamois me sifflent au passage. Eux aussi aimeraient apprécier davantage le luxe du calme sans la venue d'un bipède dérangeant... Je file sur la pointe des pieds à la brèche Arnaud pour retrouver son cairn encore enfouit sous un résidu de corniche.

Retour au camp de base pour 8H30 et le petit déjeuner en famille : chouette que la fête commence...

Passage au plus sec

Avant la venue du mauvais temps, petit tour du proprio en passant par le canyon. De ce coté-ci de la Pierre Chauve on grimpe pratiquement à sec jusqu'à la croix : 2 petits névés pour dépasser Folatière puis accéder au pierrier du canyon.

 Encore un peu de neige dans la prairie sommitale et même une trace de ski fraîchement imprimée!
Plus bas les scilles sont de sortie, le signe d'un retour aux abris des lattes...

Première Brèche Arnaud en baskets

Une belle gelée pour commencer la journée et un ciel bien dégagé : une journée de grand ski à ne pas manquer ! Je dois rester à la maison, mais je ne boude pas le plaisir d'une petite brèche Arnaud avec les premiers rayons de soleil et les courses folles des chamois. 

Le printemps ouvre la bal, avec un feu d'artifice de couleurs et des bourgeons qui explosent.

Bon, ben encore un petit sur les skis

 La journée commence sous la grisaille et les flocons. Le projet de sortie à ski dans Belledonne est partie remise. A l'heure du goûter le ciel se dégage pour aiguiser ma curiosité et ressortir les skis cailloux.  Finalement, ça passe assez bien avec une ambiance étrange de vert et de glace façon gâteau à la Chartreuse saupoudré de sucre glace...

 Les traces de marcheurs supplantent celles des skieurs. Mais il y a encore quelques amateurs pour la glisse.

 A ce jeu, je m'offre une descente vierge par le passage des chamois skis aux pieds. Le franchissement de la barre rocheuse demande une bonne prise d'élan et le goût du free ride :-) !

Le dernier sur les lattes ?

 Le sirocco alimente toujours les courants d'air sur nos sommets. La neige se teinte de rouge et s'éclipse à vue d’œil. Depuis hier, les plaques de terre se multiplient et réduisent la place pour les skis.

Florian est assez joueur pour m'accompagner et attraper le pompon de la dernière sortie (intégrale à ski) sur le top chartrousin (et le premier pour lui)... La neige est dans le même état qu'une fin avril. Enfin, il faut remonter à 2013 et 2012 pour aller à Chamechaude skis aux pieds le 1er mai. Et avant cela en 2008...

Au sommet le vent nous bouscule et nous dispute la croix. Le temps de quelques photos et nous retournons vers le bas, en skiant une dernière fois le passage des chamois (trop dégarni pour sauter avec les skis).

Début de la fin !

 Avec une température qui dépasse les 15°C dans la journée (au col de Porte), la fin de la saison de ski risque de se précipiter. Depuis mercredi la fonte est impressionnante, la piste se dégage à vue d’œil...
A 8H30, le parking commence à se remplir pour le ski de fond.
Les randonneurs aussi arrivent, mais j'en termine lorsque la queue leu leu se forme dans le mur de la piste. Je salue les voisins sappeyards qui prennent le départ. Je passe même le relais à Tom qui a oublié ses bâtons :-) !
Dans la forêt le passage devient étroit et sous Folatière la croupe herbeuse s'élargit de plus en plus. Les traces de bipèdes se multiplient : mauvais signe pour le ski !

 Je pousse malgré tout jusqu'au câble en retirant les skis pour un petit franchissement pierreux. La descente passe encore sans toucher les pierres. Du sommet je me rends compte que la situation est bien plus critique à la dent de Crolles ou sur la face Est du Charmant Som.
Le passage des chamois ne se franchit plus facilement skis aux pieds, il faut pas mal d'élan et une bonne poussée pour ne pas laisser la semelle sur les rochers.