dimanche 17 juin 2018

3 sommets en mode "paleo"

En ce dimanche de fête des pères, je m'offre une escapade matinale par les sommets alentours : dans l'ordre de passage Chamechaude, Charmant Som et Pinéa. Cela me permet de clore une semaine expérimentale où je me suis mis au régime paléo !

En fait, il s'agit de manger sans glucide  (- de 20g par jour car il y en a toujours un peu dans les aliments), un peu comme le faisaient nos ancêtres chasseurs cueilleurs entre -2 millions d'année et -10000ans av J.C date où les hommes ont commencé à pratiquer l'agriculture et donc la consommation importante de céréales et autres plantes riches en glucides.  Selon les individus, au bout de qq jours à quelques semaines, le corps change de mode d'approvisionnement énergétique pour passer de la décomposition des glucides à celle des lipides et des protéines, pour atteindre un stade de cétose. J'avais déjà connu cet état en pratiquant un jeûne d'une semaine, je n'ai pas eu de mal à le retrouver au bout de 2 jours en forçant un peu le corps à épuiser les stocks de sucre...
Évidemment, je n'ai pas l'intention de garder ce type de régime alimentaire, que je trouve bien trop austère et restrictif. Mais l'idée pour moi est de tester si en effet la réserve énergétique est disponible pour un effort d'endurance et pendant combien de temps alors que je n'avale pas de sucre depuis 8 jours. Comme pour les entraînements à jeun, au départ les jambes ne sont pas bien nerveuses, ni même le moral qui se met en mode réserve. Au bout de 20 minutes, j'ai de bonnes sensations et je peux courir lentement jusqu'à la croix de Chamechaude. Arrivé à la prairie je marque une pause pour mettre un groupe de chamois dans la boîte, l'un d'eux a un pelage très clair. Dommage que ma sagaie soit restée à la maison, j'aurais pu faire une première pause casse croûte  :-) !!
 A la croix je suis cueilli par une bonne petite bise qui oblige à passer le coupe-vent... Le soleil n'a pas réussi à chasser les nuages de toute la journée. Je salue le kern des copains et j'échange quelques mots avec une randonneuse qui est une habituée des lieux... Sa tenue un peu plus adaptée que la mienne lui permet de rester au sommet sans trop se refroidir. Je résiste à sa proposition de gâteau et je repars en direction du Charmant Som.
 En chemin, je croise aussi Gilles qui fait ses 2 montées dominicales réglementaires, nous partageons quelques mots et c'est reparti dré dans le pierrier.
La montée au Charmant Som avec une portion de route de 3.5km est un peu désagréable, mais finalement cela me permet de prendre un rythme régulier qui passe plutôt vite. De ce côté-ci aussi je croise une connaissance et tape la causette 10 minutes, juste avant la croix elle aussi enfoncée dans le brouillard. 
 Le retour sur la crête du mont fromage me vaut la panne d'essence après 3H10 d'effort. Pour le coup la sensation est bien celle d'une hypoglycémie, les jambes en coton, la tête qui tourne et les pieds scotchés au sol! Même si les réserves en lipides sont abondantes, il semblerait que la cinétique de transformation en glucose ne soit pas aussi rapide que ma consommation... J'avale une dizaine de raisins secs et quelques noisettes et en 10minutes je retrouve assez de jus pour terminer la Pinéa et redescendre à Sarcenas en courant.
Je ne suis pas mécontent d'arriver à la maison au soleil, pour préparer un bbq et une côte de boeuf avec des bégnets d'aubergines : 100% Paléo !!!!

1 commentaire:

  1. Ah ben merde un paleotraileur... C'était quoi l'espérance de vie d'un coureur y a 10000 ans? Remarque si y picolait pas de Bière artisanale grenobloise 😋😋😋

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